1. |
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Je savais le secret des arbres foudroyés
Je savais la blessure des plis dissimulés
Je savais lire en criant le silence de mes pas…
Je savais que j'étais né pour ça.
Je savais sous les cendres exhumer le phénix
Les larsens et l’errance de Jimi Hendrix
Je savais ce qu’il en coûte de trainer par là bas
Je savais je savais que j'étais né pour ça.
J'infusais la patience dans les feuilles de thé
Je savais boire la jeunesse en célébrant l'été
Je savais être là où on ne m'attendait pas
Je savais que j'étais né pour ça…
Je savais que l’éclair ne frappe qu’une seule fois
Je savais que la vie ne me retiendrait pas
Qu’importe le flacon pourvu que je sois roi
J’attendrai patiemment le baiser de Judas
Je savais lire parfois le moment calciné
Je savais libérer le pied de l’arbre déraciné
J’ai souvent chanté le blues des nuits d’Alabama
Je savais je savais que j'étais né pour ça…
Je savais m’enivrer de neige et de rosée
De racines obscures et de fleurs mouillées
Je contemplais mes rives du haut des séquoias
Je savais je savais que j'étais né pour ça…
Je savais que l’éclair ne frappe qu’une seule fois
Je savais que la vie ne me retiendrait pas
Qu’importe le flacon pourvu que je sois roi
J’attendrais patiemment le baiser de Judas
Je savais
L’alpha et parfois l’oméga
Je savais je savais
Je savais
Que l’empire s’écroulait sous mes pas
Je savais je savais
Je savais la violence acharnée des désirs qui s’éteignent
Je savais les sourires carnassiers des amis qui t’étreignent
J’ai goûté la lame froide des rêves que j’ai trahis
Je sais que le bonheur s’oubliera comme le jour s’évanouit
Je savais les promesses que les rois font au peuple abattu
Je savais qu’il y aurait le mensonge et les pactes rompus
Je savais que le cœur est plus froid quand la peur n’est plus là
Je savais je savais que j’étais né pour ça.
Je savais je savais que j’étais né pour ça…
Je savais sous les cendres exhumer le phenix
Les larsens et l’errance de Jimi hendrix
Je savais que la corde ne me retiendrait pas
Je savais que j’étais né pour ça
J’oublierai pour toujours les nuits bleues d’Odessa
Je savais que les loups partiraient avec moi
J’attendrai patiemment le baiser de Judas
Je savais Je savais que j’étais né pour ça
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2. |
Carré blanc
03:11
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La lumière est puissante
Dans ce chaudron de nuit
La clameur grandissante
Le frisson me poursuit
Un carré de lumière
Nos coins sont opposés
La foule qui vocifère
Et moi qui marche les poings serrés
Mon corps dans la lumière
Du ciment dans les veines
Il va mordre la poussière
Quand je danserai sur la scène
Le moment est venu (Oh oui!)
Du mythe foudroyé (comprende?)
De l’odeur de la rue (c’est clair)
Du cri de Prométhée
Le moment est venu (Oh oui)
Mon poing dit la prière (c’est clair?)
D’un monde disparu (hasta luego)
Sous le feu et la colère
Je suis le roi au cœur de cœur marbre
Je règne à l’ombre des grands arbres
Je suis Virevoltant papillon
Je tournoie dans la nuit
Dans l'éclat des néons
Dans la sueur et les cris
Je suis le dieu vengeur
La colère du roi nu
Et mon poing dit la prière
D’un monde à jamais disparu
Le moment est venu (Oh oui!)
Du mythe foudroyé (comprende?)
De l’odeur de la rue (c’est clair)
Du cri de Promethée
Le moment est venu (Oh oui)
Mon poing dit la prière (c’est clair?)
D’un monde disparu (hasta luego)
Sous le feu et la colère
Je suis le roi au cœur de cœur marbre
Je règne à l’ombre des grands arbres
Je suis le roi au cœur de cœur marbre
Je règne à l’ombre des grands arbres
Je fais briller les étoiles mortes
Je suis trop loin hors de portée
Là où les vents m’ont emporté
L’Afrique sera mon opéra
Je suis le lion de Kinshasa
Le moment est venu (Oh oui!)
Du mythe foudroyé (comprende?)
De l’odeur de la rue (c’est clair)
Du cri de Prométhée
Le moment est venu (Oh oui)
Mon poing dit la prière (c’est clair?)
D’un monde disparu (hasta luego)
Sous le feu et la colère
Je suis le dieu vengeur
La colère du roi nu
Et mon poing dit la prière
D’un mon de disparu
Dans ses yeux effarés
Au moment de l’impact
Le rideau est tombé
Sur son tout dernier acte.
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3. |
Toujours en équilibre
03:39
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Toujours en équilibre,
Sur la ligne de fuite,
Toujours en équilibre
Au-dessus de mon vide
Toujours en plein soleil
Toujours à mi-parcours
A dévorer le ciel
A regretter le jour
Toujours à l'improviste,
Toujours plein d'ironie
Je suis né anarchiste
Dos tourné à la vie
J'ai dessiné, j'ai décliné
J'ai destiné, j'ai lésiné
Pour me dégager du vrai
Face à l’angoisse du vide…
La vie est courte
La vie est courte
La vie est courte
La vie est courte
Toujours en équilibre,
Sur la ligne de fuite
Je resterai un homme libre
Jusqu'au dernier moment
Je crache sur le pouvoir
Et ses lois sanguinaires
Je regarde ses doigts
Sur mon cou qui se serrent
Toujours en demi-teinte
Toujours à contre-jour
Les douleurs de l'étreinte
Et les cris de l'amour
J'ai seriné, j'ai lanciné
Je finirai carbonisé
Pour me dégager du vrai
Face à l’angoisse du vide
La vie est courte
La vie est courte
Toujours en équilibre,
Sur la ligne de fuite
Toujours en équilibre
Toujours en équilibre
Toujours en plein soleil
Je ne suis que mémoire
Un instant de hasard…
Toujours prêt à me suivre
Que la fin me délivre
Du regret d'être là
Descendu de ma croix
Toujours sur le qui-vive
Le poing serrant l'acier
Ces glaces à la dérive
N'auront pas de pitié
J'ai enchanté, j'ai déchanté
J'ai raisonné, déraisonné
j'ai trépané j'ai suturé
j'ai supputé sans m'arrêter
Toujours en équilibre
Au-dessus de mon vide
Toujours en plein soleil
A dévorer le ciel
Toujours en équilibre
Toujours en plein soleil
La vie est courte.
Toujours en équilibre
Toujours en plein soleil
Toujours sur le qui vive
La vie est courte.
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4. |
5 dernières minutes
05:04
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Alors il ne restera plus rien
Quelques fractions de temps flottant
Des nappes d’eau calme, des éléphants
L'écho des nuits…le goût d’un sein…
Nos cinq dernières minutes…
Je les voudrais lentes
Sans fleur de lys…sans amarante
Sans faux-semblants…sans précipices
Sans fous de Dieu…
J’irai cracher sur vos rites funéraires
Il n’y a pas de lieu pour les tombes éphémères
Il n’y a pas de cendres pour les évaporés
Allez cinq minutes…Juste cinq minutes qui seront encore la vie…
Et il n’y aura plus d’horloges, plus de trajectoires
Les ellipses cesseront leurs excentricités
Et quand la grive lentement quittera son perchoir
Les radeaux des méduses cesseront de dériver…
Alors il ne restera plus rien…
Et les rives du désir nous sembleront si loin…
Il y aura des regrets…
Il y aura des regrets
Il y aura des regrets
Et il y a aura des souvenirs
Des nostalgies de rien et de vains soupirs
Qui rideront nos faces de vieillards obstinés
A s’accrocher au temps, aux fleurs des cerisiers
Sans doute, nous nous tairons et cela vaudra mieux
Le verbe dans une éclipse restera silencieux
Et il sera alors temps de regarder les fées
De se consumer sans bruit et nous serons heureux
Heureux peut être
Heureux pendant ces cinq dernières minutes,
Cinq minutes
Et puis y aura plus rien
Que l’hiver décharné, le froid d’un dernier matin…
Cinq minutes
Puis nous serons sereins
Délivrés du silence et de nos regards éteints
Cinq minutes
A regarder les trains
A emporter au loin ce qui survit au chagrin
Cinq minutes
Laissées sur le chemin
Qui frapperont à la porte comme le coup du destin
Cinq minutes
Comme un dernier refrain
Qu’on fredonne dans le vide qui nous attend demain
Alors il ne restera plus rien
Quelques fractions de temps
L’écho des nuits
Le bruit du vent
J’irai cracher sur l’éternité
Pas de lieu…pas de cendres
Juste mes cinq dernières minutes
Il n’y aura plus d’horloges plus d’insomnie
Juste ces cinq minutes qui seront encore la vie
Cinq minutes…c’était mon présage
Le parchemin s’effrite il faut tourner la page
N’ayons pas peur des regrets si près de l’infini
Eteignons nos regards et écoutons la pluie..
Cinq minutes…Cinq putain de minutes
Avant le grand incendie…
Il y aura des parures il y aura des costumes
Il y aura des frelons et des essaims de fleurs
Et nous boirons les vins et sans doute l’amertume
Pauvres fous que vous êtes assoiffés de bonheur
Nos cinq dernières minutes emporteront notre peur
Alors il ne restera plus rien
Et nous pleurerons peut être au souvenir de ces rives
Des grandes forêts de kelp ondulant dans le bleu
Des lambeaux de nuage laissés à la dérive
Caresseront doucement l’ivoire des géants silencieux
Cinq minutes…
Que restera t-il ?
De nos ciels de novembre ?
De nos tristes lueurs ?
De nos derniers souvenirs ?
Le temps sera t-il avec nous ?
Il frôlera nos mains d’un mouvement lent et doux.
Il emportera les restes, les mots
Et nous regarderons en face celle qui nous a laissés seuls.
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5. |
On me dit
03:31
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On me dit que bientôt nous verrons les missiles
Que la fraternité est déjà à l’asile
On me dit c’est l’amour qui va sauver le monde
Je vous dis que l’amour gît déjà dans sa tombe
Le spectacle est sublime
Et le peuple se noie
L’apologie du crime
Des dollars plein les doigts
C’est la loi de la jungle, la vraie divinité
Et à la fin du jeu, on sait qui va gagner
On me dit…
On me dit d’obéir…
On me dit soumets toi
Et prends garde à toi !
On me dit que que demain nous serons des millions
Dociles et bien dressés pour la vaccination
L’horizon médical pour unique infini
Des aiguilles dans le ciel qui suturent la nuit
Le soleil se fait rare mais j’en vois qui rigolent (soumets toi)
En costard italien à mille mètres du sol (soumets toi)
Il faut choisir son camp, le moment est venu (soumets toi)
Car la peur est à l’œuvre et malheur aux vaincus…(Soumets toi)
On me dit…
On me dit d’obéir…
On me dit soumets toi
Et prends garde à toi !
On me dit que nos rêves ne sont plus que poussière
Les atomes se débattent pour un peu de lumière
On m’a dit d’être heureux, de ne pas m’éloigner
Automate épanoui dans un conte de fées
On me dit…
On me dit le bonheur est une anomalie
Il n'y a plus que des rats et de pales utopies
Des insectes rampant dans les grands réseaux froids
Qui surveillent nos paroles et chacun de nos pas.
On me dit !
On me dit d'être fier
De nos brûlants cerveaux
Qui préparent bien au chaud
Nos hivers nucléaires
On me dit que la science est l’esprit du futur
On enterre les consciences sous le béton des murs
On me dit !
On me dit que l’histoire est écrite à l’envers
Que le meilleur commence mais l’étau se resserre
Et quand viendra mon tour je fermerai les yeux
La nuit m’emportera dans ses bras silencieux
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6. |
La part du gâteau
07:34
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Les tours sont belles quand les nuages s’enfuient
Le parvis alangui s’ennuie du silence
Bientôt la rumeur, bientôt l’effervescence…
Il contemple amusé la grande orgie des chiffres
Qui dansent les artifices d’un récit meurtrier
Les ordres sont passés et claquent comme une gifle
La part du gâteau…la part du gâteau
Il est un voyageur qui ignore la patience
Il connait les caprices des monnaies et leur étroite imposture
Il célèbre la messe et laisse infuser la science…
Il ruisselle de convoitise et d’énergie pure…
La part du gâteau…la part du gâteau
Il chevauche en riant des champs de silicium
Le sol paraît si loin quand on ne voit plus les hommes
Les écrans sont bavards et des vies se jouent là…
Les chiffres crépitent en silence dans la grande tour de verre
C’est la part du gâteau…la part du gâteau
Voici venue l’heure grave du combat des héros
Il flaire l’odeur du sang et de tous ces zéros…
Le parfum du carnage sonne le début de l’assaut
Elle l’attend douce et fraîche, c’est sa part du gâteau
C’est sa part du gâteau… c’est sa part du gâteau
Le voici lâché dans les jungles asiatiques
Il traverse la nuit, prêt à faire trembler les valeurs…
Il ne dort jamais, jamais, stupéfié de blancheur
Il est d’humeur fataliste, d’humeur à flinguer, d’humeur tellurique
Et Il s’avance irréel dans l’univers du signe
Sa main ne tremble pas, ignorera la rature
La bête est cérébrale et l’équation se résigne
Il ne craint ni la poudre ni la plaie qui suppure, ni la plaie qui suppure
Il n’écoute plus rien que les pulsions du CAC
Il est tapi dans l’ombre et il attend patiemment son heure !
Et Il revend les empires comme on jouit dans un claque
Il sourit en silence comme tous les grands tueurs
Il va saisir sa chance, saisir sa chance car c’est sa part du gâteau
Il abat un à un les faibles, les vulnérables, les quotas pitoyables
Il expulsera les virgules dans la monarchie du chiffre
Il flotte sur le clavier comme un parfum d’écume
Le requin nage heureux dans cette mer retournée, dans ce sang répandu !
C’est sa part du gâteau !
ll referme lentement les boutons de l’armure
Il ajuste son col d’un geste machinal
Le mouvement est précis, l’esprit est minéral
Il est un clair-obscur une ombre qui s’allonge
Il savoure délicatement sa part du gâteau…
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7. |
Demain n'est pas loin
03:37
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Tu verras que l’acier n’a pas le dernier mot
Que les murs un jour ne seront plus que ruine
Que parfois les pôles sont le plus court chemin
Tu verras que demain… n’est pas si loin
Laissons là les cent pas…
Les voies impénétrables
Des soleils voilés par ces parois de sable
Laisse souffler le vent qui caresse la toundra
Entends le murmurer…Attends le, il viendra…
Entends le murmurer…Attends le, il viendra…
Tu verras le fils s’ouvrir au sacrifice
Tu verras les bûchers illuminer les blés
Tu verras les atomes…tu verras les hélices
Tu seras nostalgique de ton premier baiser.
Tu verras les villes mortes où le diable s’ennuie
Les soleils étonnés, les champs noyés de pluie
Tu caresseras les ombres le soir sur les chemins
Et comme ça tu sauras que demain n’est pas loin
Tu verras tu sauras que Demain n’est pas loin
Tu verras tu sauras que Demain n’est pas loin
Tu sauras que Demain n’est pas loin
Indifférent au crime, aux flatteries impures
Oublieux des contrastes des moqueries du futur
Aie confiance dans le verbe et les lignes de la main
Tu verras tu sauras que demain n’est pas loin
Tu seras l’imprudent des départs sans retours
Tu frapperas les monnaies tu iras au plus court
Tu boiras le thé dans les mains de Sysiphe
Tu verras tu sauras que demain est un kiff
Tu verras tu sauras que demain est n’est pas loin
Tu verras tu sauras…
Tu verras tu sauras que demain est n’est pas loin
Tu verras tu sauras
Fabrique sans regret des armes silencieuses
A l’image de la lame timide et capricieuse
Tu aimeras les symboles…tu sèmeras le venin
Et tu verras que demain n’est pas si loin
Tu verras tu es vrai tu n’es pas qu’un concept
Ne crois ni aux hommages ni aux matières inertes
Ne crois qu’en l’urgence des désirs du matin
Et quand demain sera là, alors tu sauras enfin.
Tu verras tu sauras
Que demain n’est pas loin…
Tu verras tu sauras…
Tu verras tu sauras
Tu trouveras mes deux mains
Fabrique sans regret des armes silencieuses
A l’image de la lame timide et capricieuse
Tu sèmeras les symboles…tu sèmeras le venin
Et tu verras que demain n’est pas si loin
Tu verras tu es vrai tu n’es pas qu’un concept
Ne crois ni aux hommages ni aux matières inertes
Ne crois qu’en l’urgence des désirs du matin
Et quand demain sera là, alors tu connaîtras la fin.
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8. |
Paris ne répond plus
06:31
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Paris ne répond plus, Paris a disparu
Va savoir ce qu’il reste du soldat inconnu
Paris Paris ou les pavés qui s’irisent
Paris les bétons irradiés se shootent d’adrénaline
Paris Paris pleure sans soleil, au pays des merveilles
et Les bétons irradiés et leurs étranges lueurs
Éclairent en silence le corps des filles perdues
Les néons crépitent sur les voûtes obscures
Des fumées cristallines envahissent les venelles
Paris pleure sans soleil, au pays des merveilles
Le ciel est voilé de particules impures
Paris ne répond plus, Paris a disparu
Va savoir ce qu’il reste du soldat inconnu
Que c’est beau Paris quand c’est vu à l’envers
Quand le cœur est trop lourd pour bercer les rivières
Les quais boivent la nuit en frôlant l’overdose
Paris s’éteint déjà, Paris a eu sa dose.
J’entends encore la rumeur des carnages
Des sirènes lancinantes et des pas perdus
Ici une plaque commémore un outrage
Paris est ravagé, Paris ne répond plus
Paris ne répond plus, Paris a disparu
Va savoir ce qu’il reste du soldat inconnu
Il faut laisser tomber les enfants du paradis
Le brouillard est tombé jusqu'au coeur de nos vies
Paris a disparu, Paris ne répond plus
Bas les masques, Paris mort-né,
Tu agonises dans un écran de fumée,
Bas les masques, Paris tenu,
La mort sourit sur les terrasse des cafés,
Bas les masques, Paris camée,
Le mangeur d'hommes a décidé de frapper
Bas les masques, Paris s’éteint
Ce soir la lune ne fera pas de quartier
Pas de trace pas de pitié
Le mangeur d’hommes a décidé de frapper
Pas de trace pas de pitié
Ce soir la lune ne fait pas de quartier
Bas les masques
Paris tenu
Bas les masques
Paris s’est tue
Juré, craché
Paris sidéré
Paris se tue
Paris battu
Paris vaincu
Paris s'est pendu
Paris n'est plus
Paris frappé
Paris saigné
Paris
Paris ne répond plus
Paris à terre
Paris se terre
Paris disparu
Paris me tue
Paris battu
Paris vaincu
Paris s'est pendu
Paris n'est plus
Paris déchu
Paris est nu
Paris
Paris est révolu
Paris sali
Par ironie
Paris vitrifié
Paris s'est tu
Paris s'éteint
Paris n'est rien
Paris
Paris ne respire plus
Paris hanté
Paris perdu
Paris malmenée
Paris n’est plus
Paris tenu
Paris brisé
Paris
Paris ne répond plus
Paris hanté
Paris perdu
Paris malmenée
Paris n’est plus
Paris brisé
Paris touché
Paris
Paris ne répond plus !
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9. |
Qui suis-je?
04:41
|
|||
Je suis la fin d'un jeu maudit
Je suis l'apothéose qui finit dans les sables
Je suis la trahison que murmure la nuit
Mais qui suis je ? Dis le moi si tu l’oses…
Je suis l'homme dont les pas s'effacent
Je suis la trace de vos âmes mortes dans le sang des buvards
Je suis la gorge nue qui s’offre à ton rasoir
Je suis l'étoile froide des ciels d'Abyssinie…
Alors qui suis je ? Qui suis je ?
Dis le moi si tu l’oses ?
Qui suis je pour toi ?
Allez ose dis le moi…
Je suis le phare éteint des rivages d'Aden
Je suis l'assassin qui s’enivre de lune
Je suis né d'un spasme et meurs avec un rêve
Je suis la photo jaunie de l’enfance dispersée
Maintenant que tout est dit
Maintenant que tu t’enfuis
Je suis là devant toi
Sous ce regard froid…
Qui suis-je pour toi ? Allez ose dis le moi,
Je suis le messager des terres silencieuses
Je suis le ciel d’orient
Je suis le soleil rouge du dernier incendie
Je suis la caravane, je suis maudit
Je suis cette encre sur ta peau,
Je suis la soie et le berceau
Je suis ce chemin, les signes…
Je te suis, mais qui suis je ?
Dis moi la vérité
Maintenant que tout est dit
Maintenant que tu t’enfuis
Je suis là devant toi
Sous ce regard froid…
Qui suis-je pour toi,
Allez ose, dis-le moi ?
Maintenant que tout est dit
Maintenant que tu t’enfuis
Je suis là devant toi
Sous ce regard froid…
Qui suis-je pour toi
Allez ose et dis le moi
Je suis le Léviathan des eaux noires de Venise
Je suis la nature morte, la chair du Caravage
Qui suis je ?
Dis le moi, tu me dois la vérité.
Qui suis je ?
Dis le moi ?
Et je serai libéré
Qui suis je ?
Dis le moi je goûterai l’éternité
C’est la fin du voyage, cher passager clandestin
Je suis la fleur fanée de ton dernier aveu
Je suis la vie qui s’éteint au pays des adieux
Je suis le solitaire qui attendait ta naissance
Alors adieu…
Je suis l’élu des siècles noirs
Je suis l’écho, je suis l espoir
Je serai toi comme ce matin
Je serai toi jusqu’à la fin
|
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10. |
Le cœur de l'atome
05:21
|
|||
Dans la lumière noire
Les atomes refroidis
Crépitent sans espoir
Et brillent dans la nuit.
Le cœur de l’atome.
Le cœur de l’atome.
Dieu était mort quand je suis né
Et j'ai neigé dans l'invisible
Sur l'éther froid des nuits glacées
La matière nue est insensible
Le vide en moi est fluctuant
Il n'y a que moi et le néant
De la matière interstellaire
Dans la béance des univers
Je suis le cœur de l’atome
Le cœur de l’atome…
Le cœur de l’atome (collision)
Le commencement de la matière…
Je suis l'éclair des aveuglés
Des égarés, des irradiés
Je suis la vapeur métallique
Au bégaiement de la physique
Je suis noyau primordial
Je suis le sang des molécules
Je suis collision, formation, expansion.
Le cœur de l’atome
Le cœur éteint des dirigeables (Collision)
Le cœur de l’atome (Expansion)
Le plasma le cosmos
Je suis le plasma le cosmos (Collision)
Je suis le plasma le cosmos (Formation)
Je suis le plasma le cosmos (Expansion)
Dans la nuit d'un premier soleil
J'ai connu mon dernier sommeil
J'ai dévoré le cœur du monde
J'ai dévoré chaque seconde
Je suis la promesse inespérée de l'espace-temps
Je suis le cœur de l’atome…
(Je suis le silence dans tes veines)
(Je suis le silence dans tes veines)
Je suis le sable chaud des millénaires
L’émissaire des symétries désespérées.
Je suis contraction, coïncidence de l’éphémère
Je suis le placenta des cataclysmes
Je suis le sang des molécules
Je suis fusion, fraction, chronomètre sidéral
Je suis la nuit qui se renie…
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DEMAGO Paris, France
Après un 1er album, Hôpital, salué par la critique, une tournée, du silence: DEMAGO est de
retour.
Plus mûr mais pas moins inspiré, enrichi de multiples collaborations, DEMAGO revient frapper « BatTement ».
Chanson à textes, électrisée par un mélange radioactif de rock et de hip-hop. Matière littéraire en fusion, modernité de la production, le tout servi par une interprétation hyper sensible.
... more
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