1. |
Carré blanc
03:11
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Carré blanc
La lumière est puissante
Dans ce chaudron de nuit
La clameur grandissante
Le frisson me poursuit
Un carré de lumière
Nos coins sont opposés
La foule qui vocifère
Et moi qui marche les poings serrés
Mon corps dans la lumière
Du ciment dans les veines
Il va mordre la poussière
Quand je danserai sur la scène
Le moment est venu (Oh oui!)
Du mythe foudroyé (comprende?)
De l’odeur de la rue (c’est clair)
Du cri de Promethée
Le moment est venu (Oh oui)
Mon poing dit la prière (c’est clair?)
D’un monde disparu (hasta luego)
Sous le feu et la colère
Je suis le roi au cœur de cœur marbre
Je règne à l’ombre des grands arbres
Je suis Virevoltant papillon
Je tournoie dans la nuit
Dans l'éclat des néons
Dans la sueur et les cris
Je suis le dieu vengeur
La colère du roi nu
Et mon poing dit la prière
D’un monde à jamais disparu
Le moment est venu (Oh oui!)
Du mythe foudroyé (comprende?)
De l’odeur de la rue (c’est clair)
Du cri de Promethée
Le moment est venu (Oh oui)
Mon poing dit la prière (c’est clair?)
D’un monde disparu (hasta luego)
Sous le feu et la colère
Je suis le roi au cœur de cœur marbre
Je règne à l’ombre des grands arbres
Je suis le roi au cœur de cœur marbre
Je règne à l’ombre des grands arbres
Je fais briller les étoiles mortes
Je suis trop loin hors de portée
Là où les vens m’ont emporté
L’aFrique sera mon opéra
Je suis le lion de Kinshasa
Le moment est venu (Oh oui!)
Du mythe foudroyé (comprende?)
De l’odeur de la rue (c’est clair)
Du cri de Promethée
Le moment est venu (Oh oui)
Mon poing dit la prière (c’est clair?)
D’un monde disparu (hasta luego)
Sous le feu et la colère
Je suis le dieur vengeur
La colère du roi nu
Et mon poing dit la prière
D’un mon de disparu
Dans ses yeux effarés
Au moment de l’impact
Le rideau est tombé
Sur son tout dernier acte
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2. |
Paris ne répond plus
06:31
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Paris ne répond plus
Il est 20 heures dans la ville Lumière
Le convoi démarre sous les pales réverbères
La main sur le volant, il respire calmement
Il traverse la nuit, il traverse l’écran…
Il prend à gauche il sait qu'il est à l'heure
Il sent le stress, la froideur de la peur,
Un regard sur la droite, la machoire crispée…
Sa main moite s’agite, il va bientôt frapper.
Paris tenu,
Paris l'élue
Paris s’est tue
Paris ne répond plus
Paris tenu
Paris perdu
Paris sais-tu ?
Que tu ne réponds plus.
Le parcours est connu, les mots sont superflus
Dans le désir ultime des orages métalliques
La détente est huilée, mon cerveau est vidé
Je suis la foudre sèche, une brise électrique
Je vous voyais heureux, inconscients et futiles
Vous crèverez peureux, apostats inutiles
J’ai les doigts nerveux et j’entends que ça siffle
Je suis le cri furtif et mes balles sont un riff.
Paris ne répond plus
J'éteins les mots impurs, tu vas bientôt savoir
Je cracherai le feu au nom du soleil noir.
Bientôt les visages blèmes chanteront la peur
De ce retour de flamme qui vous touche en plein coeur
Paris ne répond plus et j’en souris encore
De ces moments bleutés, de la marée des corps
La mort attend son heure, j’entends Paris qui pleure
Et j’appuie possédé sur le détonateur…
Paris tenu,
Paris l'élue
Paris s’est tue
Paris ne répond plus
Paris tenu
Paris perdu
Paris sais-tu ?
Que tu ne réponds plus.
Que c’est beau Paris
Quand c’est vu à l’envers
Je sens venir la nuit
Il fait froid sur la terre
J’entends encore la rumeur des carnages
Des sirènes lancinantes et des pas perdus
Ici une plaque commémorera un outrage
Les étoiles m’appellent, et Paris,
Par ici on ne répond plus…
Paris tenu,
Paris l'élue
Paris s’est tue
Paris ne répond plus
Paris tenu
Paris perdu
Paris sais-tu ?
Que tu ne réponds plus.
Paris est mort je suis triste
Je guette mon nom sur la liste
Les chiens suivent la piste
Paris tenu, Paris perdu..
Paris ne répond plus !
Je suis né cette nuit-là
Dans les cris et le sang
A quelques pas de là
La mort dictait sa loi
Sur le coeur de ma mère
J'ai vu naître le monde
Ma petite tête ronde
Buvait toute la lumière
Le soir des hommes en noir
J'ai fait vivre l'espoir
Pour ces coeurs arrachés
Pour ces chairs déchirées
C'était mon premier jour
La preuve nue de l'amour
C'était mon premier soir
Celui des hommes en noir
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3. |
5 dernières minutes
05:04
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Cinq dernières minutes
Alors il ne restera plus rien
Quelques fractions de temps flottant
Des nappes d’eau calme, des éléphants
L'écho des nuits…le goût d’un sein…
Nos cinq dernières minutes…
Je les voudrais lentes
Sans fleur de lys…sans amarante
Sans faux-semblants…sans précipices
Sans fous de Dieu…
J’irai cracher sur vos rites funéraires
Il n’y a pas de lieu pour les tombes éphémères
Il n’y a pas de cendres pour les évaporés
Allez cinq minutes…Juste cinq minutes qui seront encore la vie…
Et il n’y aura plus d’horloges, plus de trajectoires
Les ellipses cesseront leurs excentricités
Et quand la grive lentement quittera son perchoir
Les radeaux des méduses cesseront de dériver…
Alors il ne restera plus rien…
Et les rives du désir nous sembleront si loin…
Il y aura des regrets…
Il y aura des regrets
Il y aura des regrets
Et il y a aura des souvenirs
Des nostalgies de rien et de vains soupirs
Qui rideront nos faces de vieillards obstinés
A s’accrocher au temps, aux fleurs des cerisiers
Sans doute, nous nous tairons et cela vaudra mieux
Le verbe dans une éclipse restera silencieux
Et il sera alors temps de regarder les fées
De se consumer sans bruit et nous serons heureux
Heureux peut être
Heureux pendant ces cinq dernières minutes,
Cinq minutes
Et puis y aura plus rien
Que l’hiver décharné, le froid d’un dernier matin…
Cinq minutes
Puis nous serons sereins
Délivrés du silence et de nos regards éteints
Cinq minutes
A regarder les trains
A emporter au loin ce qui survit au chagrin
Cinq minutes
Laissées sur le chemin
Qui frapperont à la porte comme le coup du destin
Cinq minutes
Comme un dernier refrain
Qu’on fredonne dans le vide qui nous attend demain
Alors il ne restera plus rien
Quelques fractions de temps
L’écho des nuits
Le bruit du vent
J’irai cracher sur l’éternité
Pas de lieu…pas de cendres
Juste mes cinq dernières minutes
Il n’y aura plus d’horloges plus d’insomnie
Juste ces cinq minutes qui seront encore la vie
Cinq minutes…c’était mon présage
Le parchemin s’effrite il faut tourner la page
N’ayons pas peur des regrets si près de l’infini
Eteignons nos regards et écoutons la pluie..
Cinq minutes…Cinq putain de minutes
Avant le grand incendie…
Il y aura des parures il y aura des costumes
Il y aura des frelons et des essaims de fleurs
Et nous boirons les vins et sans doute l’amertume
Pauvres fous que vous êtes assoiffés de bonheur
Nos cinq dernières minutes emporteront notre pudeur…
Alors il ne restera plus rien
Et nous pleurerons peut être au souvenir de ces rives
Des grandes forêts de kelp ondulant dans le bleu
Des lambeaux de nuage laissés à la dérive
Caresseront doucement l’ivoire des géants silencieux
Cinq minutes…
Que restera t-il ?
De nos ciels de novembre ?
De nos tristes lueurs ?
De nos derniers souvenirs ?
Le temps sera t-il avec nous ?
Il frôlera nos mains d’un mouvement lent et doux.
Il emportera les restes, les mots
Et nous regarderons en face celle qui nous a laissés seuls.
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4. |
La part du gâteau
07:34
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La part du gâteau
Les tours sont belles quand les nuages s’enfuient
Le parvis alangui s’ennuie du silence
Bientôt la rumeur, bientôt l’effervescence…
Il contemple amusé la grande orgie des chiffres
Qui dansent les artifices d’un récit meurtrier
Les ordres sont passés et claquent comme une gifle
La part du gâteau…la part du gâteau
Il est un voyageur qui ignore la patience
Il connait les caprices des monnaies et leur étroite imposture
Il célèbre la messe et laisse infuser la science…
Il ruisselle de convoitise et d’énergie pure…
La part du gâteau…la part du gâteau
Il chevauche en riant des champs de silicium
Le sol paraît si loin quand on ne voit plus les hommes
Les écrans sont bavards et des vies se jouent là…
Les chiffres crépitent en silence dans la grande tour de verre
C’est la part du gâteau…la part du gâteau
Voici venue l’heure grave du combat des héros
Il flaire l’odeur du sang et de tous ces zéros…
Le parfum du carnage sonne le début de l’assaut
Elle l’attend douce et fraîche, c’est sa part du gâteau
C’est sa part du gâteau… c’est sa part du gâteau
Le voici lâché dans les jungles asiatiques
Il traverse la nuit, prêt à faire trembler les valeurs…
Il ne dort jamais, jamais, stupéfié de blancheur
Il est d’humeur fataliste, d’humeur à flinguer, d’humeur tellurique
Et Il s’avance irréel dans l’univers du signe
Sa main ne tremble pas, ignorera la rature
La bête est cérébrale et l’équation se résigne
Il ne craint ni la poudre ni la plaie qui suppure, ni la plaie qui suppure
Il n’écoute plus rien que les pulsions du CAC
Il est tapi dans l’ombre et il attend patiemment son heure !
Et Il revend les empires comme on jouit dans un claque
Il sourit en silence comme tous les grands tueurs
Il va saisir sa chance, saisir sa chance car c’est sa part du gâteau
Il abat un à un les faibles, les vulnérables, les quotas pitoyables
Il expulsera les virgules dans la monarchie du chiffre
Il flotte sur le clavier comme un parfum d’écume
Le requin nage heureux dans cette mer retournée, dans ce sang répandu !
C’est sa part du gâteau !
ll referme lentement les boutons de l’armure
Il ajuste son col d’un geste machinal
Le mouvement est précis, l’esprit est minéral
Il est un clair-obscur une ombre qui s’allonge
Il s’éloigne comme un songe, il sait flairer le vent
Il vit dans les hauteurs, toujours indifférent
Il savoure délicatement sa part du gâteau…
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5. |
Demain
03:37
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Tu verras demain n’est pas si loin
Tu verras que l’acier n’a pas le dernier mot
Que les murs un jour ne seront plus que ruine
Que parfois les pôles sont le plus court chemin
Tu verras que demain… n’est pas si loin
Laissons là les cent pas…
Les voies impénétrables
Des soleils voilés par ces parois de sable
Laisse souffler le vent qui caresse la toundra
Entends le murmurer…Attends le, il viendra…
Entends le murmurer…Attends le, il viendra…
Tu verras le fils s’ouvrir au sacrifice
Tu verras les bûchers illuminer les blés
Tu verras les atomes…tu verras les hélices
Tu seras nostalgique de ton premier baiser.
Tu verras les villes mortes où le diable s’ennuie
Les soleils étonnés, les champs noyés de pluie
Tu caresseras les ombres le soir sur les chemins
Et comme ça tu sauras que demain n’est pas loin
Tu verras tu sauras que Demain n’est pas loin
Tu verras tu sauras que Demain n’est pas loin
Tu sauras que Demain n’est pas loin
Indifférent au crime, aux flatteries impures
Oublieux des contrastes des moqueries du futur
Aie confiance dans le verbe et les lignes de la main
Tu verras tu sauras que demain n’est pas loin
Tu seras l’imprudent des départs sans retours
Tu frapperas les monnaies tu iras au plus court
Tu boiras le thé dans les mains de Sysiphe
Tu verras tu sauras que demain est un kiff
Tu verras tu sauras que demain est n’est pas loin
Tu verras tu sauras…
Tu verras tu sauras que demain est n’est pas loin
Tu verras tu sauras
Fabrique sans regret des armes silencieuses
A l’image de la lame timide et capricieuse
Tu aimeras les symboles…tu sèmeras le venin
Et tu verras que demain n’est pas si loin
Tu verras tu es vrai tu n’es pas qu’un concept
Ne crois ni aux hommages ni aux matières inertes
Ne crois qu’en l’urgence des désirs du matin
Et quand demain sera là, alors tu sauras enfin.
Tu verras tu sauras
Que demain n’est pas loin…
Tu verras tu sauras…
Tu verras tu sauras
Tu trouveras mes deux mains
Fabrique sans regret des armes silencieuses
A l’image de la lame timide et capricieuse
Tu sèmeras les symboles…tu sèmeras le venin
Et tu verras que demain n’est pas si loin
Tu verras tu es vrai tu n’es pas qu’un concept
Ne crois ni aux hommages ni aux matières inertes
Ne crois qu’en l’urgence des désirs du matin
Et quand demain sera là, alors tu connaîtras la fin.
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DEMAGO Paris, France
Après un 1er album, Hôpital, salué par la critique, une tournée, du silence: DEMAGO est de
retour.
Plus mûr mais pas moins inspiré, enrichi de multiples collaborations, DEMAGO revient frapper « BatTement ».
Chanson à textes, électrisée par un mélange radioactif de rock et de hip-hop. Matière littéraire en fusion, modernité de la production, le tout servi par une interprétation hyper sensible.
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