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Camarade X

by DEMAGO

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1.
On vit dans une époque formidable Ou l’on avance tous ventre à terre La connerie est inévitable Une petite phrase et c’est la guerre Il ne faut pas contester l’ordre Ne pas contester le capital Respecter ça à la lettre Tu as compris ? Il ne faut pas parler de complot Ne pas parler de religion, Ne pas dessiner le prophète Il vaut mieux Ne pas critiquer l’Homme blanc Ne pas critiquer l’histoire Ne pas parler sans connaître C’est clair Il ne faut jamais se mouiller Militer pour le progrès Ne pas susciter de mal être Surtout pas ! Il ne faut plus rien dire du tout Alors ferme-la ! Il ne faut plus rien dire Il ne faut plus rien dire Il ne faut plus rien faire Il faut juste se taire On vit dans une époque formidable Il ne faut pas faire de vagues Ne pas dire ce que l’on pense Rester bien à sa place et paraître Et ben t’as compris ! Au risque de se faire lyncher Sur les réseaux sociaux Par les petits chiens et leurs maitres Ouh il est vénère ! Il faut dire que c’était mieux avant Que l’on pouvait tout dire Pour éviter les tempêtes Et ben voilà ! Voilà la gueule de la modernité Où toutes les paroles Finissent dans la cuvette Euh ça c’est vulgaire Il ne faut plus rien dire du tout Alors ferme-la ! Il ne faut plus rien dire Il ne faut plus rien dire Il ne faut plus rien faire Il faut juste se taire On vit dans une époque formidable J’aime la police de la pensée J’aime la police J’adore ! J’aime la police de la pensée J’aime la police Allez répète après moi Vive la police Il ne faut plus rien dire Il ne faut plus rien faire Il faut juste se taire On vit dans une époque formidable
2.
Jim 03:02
Jim tu sais très bien Tu cours après ta vie Ton désir s'est éteint Tu as perdu l'envie Jim tu sais très bien Tant que le cœur bat fort Dans le creux de tes mains Une étoile brille encore Jim tu sais trop bien Que sur les murs de l'enfance On n'y écrit plus rien Tant les regrets sont immenses... Tu peux te relever ou te laisser mourir Allez Jim Allez Le ciel peut s'écrouler Et il nous faut tout recommencer Allez Jim Allez Le ciel peut s'effondrer On doit toujours se relever Tu es l'enfant des étoiles Jim tu sais très bien C'est face aux doutes, aux béances Qu'il faut serrer les poings Et briser le silence Jim tu sais très bien Que sur ton cœur étonné A fleuri le chagrin D'une enfance volée Jim tu sais trop bien Que dans tes yeux cette absence S'allume comme un témoin Tant les regrets sont immenses Tu peux te relever ou te laisser mourir Allez Jim Allez Le ciel peut s'écrouler Et il nous faut tout recommencer Allez Jim Allez Le ciel peut s'effondrer On doit toujours se relever Tu es l'enfant des étoiles Il te faudra la patience Quand tu goûteras la défaite Tu redouteras la violence Des sentiments qui te guettent La morsure froide de l'échec T'a ceinturé en plein vol C'est une plaie qu'on dissèque Comme on retourne le sol C'est à toi choisir La terre brûlée ou la cire Tu peux te relever Ou te laisser mourir Allez Jim Allez Le ciel peut s'écrouler Et il nous faut tout recommencer Allez Jim Allez Le ciel peut s'effondrer On doit toujours se relever Tu es l'enfant des étoiles Il te faudra du courage Pour regagner les sommets Il te faudra de la rage Pour ne pas renoncer Il te faudra l'insolence Pour affronter le rejet Et une putain d'endurance Pour inspirer le respect Entre les larmes et les cendres Les batailles et le glas Il n'y a qu'un homme à défendre Et cet homme c'est toi Tant que le coeur bat encore Se relever et combattre Jim c'est à toi de choisir C'est à toi de te battre
3.
Je me revois j’avais 5 ans Je courais vers papa et maman J’étais si jeune si innocent Je vivais libre et insouciant On est si beau, on est si grand Dans le regard de ses parents Aucun nuage et du beau temps La vie est belle comme un enfant Tout est calme Tout est calme Avant la tempête Puis on grandit beaucoup trop vite Avec la rage et les tourments Y a que le bonheur qui vous évite Et la tristesse qui vous attend Et à 20 ans on part en vrille Comme on se noie dans l’océan On prend des droites, des banderilles On brûle la vie en la fumant... À 30 ans j’ai saigné et j’ai souhaité ma mort La tristesse infusant dans chaque tissu du corps J’ai soigné l’enfant qui étouffait en moi J’ai dû payer ma dette, ravalé mes renvois J’ai dû me trouver pour me rendre visible J’ai dû m’acharner, fracturer l’indicible Le néant au bord du précipice J’ai décidé de sauter pour m’éviter le pire À 40 ans c’est le bilan Je regarde ma vie comme un instant Comme une photo en noir et blanc Où tout s’efface avec le temps J’ai encore l’envie de vivre De courir après l’aurore J’ai encore la joie de vivre Celle qui emmerde la mort J’ai encore envie de rire Que mes tympans se perforent J’ai encore envie d’écrire Avec la rage au creux du corps
4.
Est-ce que tu l’entends Le murmure balafré de nos vies ? (La violence) Est-ce que tu l’entends Le frisson du vent qui sévit ? (La démence) Est-ce que tu l’entends La fracture ouverte du monde ? (L’ignorance) Est-ce que tu l’entends L’écho perdu des âmes vagabondes ? Il y en a ras le cul Des hashtags, des « je suis » et des bougies… (Face contre terre) Il y en a ras le cul Des hommages, des slogans et des oublis... L’entendez-vous? Entendez-vous les dissidents, les sirènes de la vanité Les visages au loin vont bientôt s’effacer… Au loin Entendez-vous les dissidents, les sirènes de la vanité Les visages au loin vont bientôt s’effacer au loin (Le frisson du vent) Est-ce que tu l’entends ? La colère qui hurle après la peine (La vengeance) Est-ce que tu l’entends ? Le sanglot rougi par la braise… (La souffrance) Est-ce que tu l’entends ? La battue des chiens dans les plaines ? (L’urgence) Est-ce que tu l’entends Le cœur lourd de nos pas dans la glaise ? Il y en a ras le cul Des hashtags, des « je suis » et des bougies... (Face contre terre) Il y en a ras le cul Des hommages, des nuits blanches et on oublie... L’Entendez-vous ? Entendez-vous les dissidents, les sirènes de la vanité Les visages au loin vont bientôt s’effacer… Au loin Entendez-vous les dissidents, les sirènes de la vanité Les visages au loin vont bientôt s’effacer… Au loin Entendez-vous les dissidents, les sirènes de la vanité Les visages au loin vont bientôt s’effacer… Au loin
5.
Camarade X 03:55
Elle se l’est dit ce matin là Que la direction avait eu raison d’elle Qu’elle avait été supprimée comme on nettoie une tache à la javel Elle se l’est dit ce matin là A la lumière de son humanité salie Qu’elle était née pour galérer Pour ramasser les miettes et les soucis Elle se l’est dit ce matin là Que quitte à crever elle allait mourir fière Qu’elle allait pas finir poussière Comme une victime ou comme une serpillière Elle se l’est dit ce matin là (Bats-toi) Elle se l’est dit ce matin Elle s’est dit mais Pourquoi est-ce que je détruis mes rêves ? Pourquoi j’embrasse tant de fatalités ? Pourquoi est-ce que le soleil se lève Pour dresser l’éloge de la rapacité ? Pourquoi n’ai je droit qu’à la brutalité Quand d’autres ramassent tout sans jamais se pencher Pourquoi bordel Pourquoi ? Oh camarade relève toi Oh camarade mon capitaine Oh camarade révèle toi Tu n’es que l’ombre de toi même Elle se l’est dit ce matin là En regardant le ciel les yeux rougis Qu’elle n’avait plus la force Qu’elle n’avait plus l’envie Elle se l’est dit ce matin là Qu’une angoisse fleurissait en elle comme un cancer Qu’elle donnerait tout Pour pleurer dans les bras de son père Elle se l’est dit ce matin là Elle se l’est dit ce matin (Bats-toi) Elle s’est dit mais Pourquoi est-ce que je détruis mes rêves Pourquoi j’embrasse tant de fatalités Pourquoi est-ce que le soleil se lève Pour cracher sa haine et sa cupidité Pourquoi n’ai je droit qu’à la brutalité Quand d’autres ramassent tout sans jamais se pencher Pourquoi bordel pourquoi ? Oh camarade relève toi Oh camarade mon capitaine Camarade révèle toi Tu n’es que l’ombre de toi même Personne camarade Personne ne viendra t’aider Elle se l’est dit ce matin là Qu’elle frôlait l’écœurement au travail Face au harcèlement des machines aveugles Fouillant en elle comme on arrache les racines du mal Elle se l’est dit ce matin là En marchant sous ce ciel de traîne Qu’elle méritait des jours heureux Un petit coin de ciel bleu Elle se l’est dit ce matin là Que la fin de l’histoire restait encore à écrire Qu’elle allait pas lâcher parce que lutter c’est vivre Elle se l’est dit ce matin là Face au désespoir visqueux Qui lui arrachait ses larmes Que la partie était pas encore perdue Qu’elle irait jusqu’au bout Qu’elle se battrait pour ses gosses Elle se l’est dit ce matin là Qu’elle était prête à combattre Qu’elle tomberait debout Qu’elle était faite pour se battre Elle se l’est dit ce matin là Le visage fermé par la rage Qu’elle rendrait coups pour coups Mais qu’elle reprendrait l’avantage Elle se l’est dit ce matin là Oh que plus jamais personne Ne lui dirait ce qu’elle doit faire Ne la prendrait pour une conne Elle se l’est dit ce matin là Que pour elle c’était fini Qu’elle allait frapper bien fort Frapper le coeur de la nuit
6.
Au suivant 02:57
Tout va bien c’est indéniable Quand c’est le marché qui décide J’achète je vends je suis content T’as l’air en tout cas On est tous interchangeable Sans idéal sans engagement Je veux pas d’amour mais de l’argent Ben normal quoi ! On est tous pièces détachables Des roues de secours, des éléments Personne n’est indispensable, évidemment Beh c’est super ! Alors au suivant au suivant C’est chacun sur sa route Au suivant au suivant Chacun pour soi et Dieu pour tous Au suivant au suivant Allez viens rejoins la troupe En suivant le chacun pour sa gueule. C’est comme ça que ça marche Je consomme mais responsable Dans ce monde c’est formidable On est soit pute ou soit client… (La poésie c’est important) Tous fusibles et tous jetables Personne n’est irremplaçable Tu deviens robot, tu deviens mutant… (Salut tout le monde) Alors au suivant au suivant C’est chacun sur sa route Au suivant au suivant Chacun pour soi et Dieu pour tous Au suivant au suivant Allez viens rejoins la troupe En suivant le chacun pour sa gueule… (ça va tu suis?) Alors respire et prends ton shoot Plus on est con moins on s’en doute Faut consommer oui coûte que coûte Payer Vinci sur l’autoroute... On est comme des bagages en soute On nous empile, on nous déroute Alors au suivant et chacun sur sa route C’est comme ça que ça marche (et ouais ma gueule) C’est comme qu’on te tient Que le monde est en marche (alors ? heureux ?) Que ce monde ne vaut rien Alors au suivant Toi ce que tu veux c’est de la caillasse T’es pas là pour les sentiments Pour toi oui c’est comme que ça se passe Car tout s’achète et tout se vend.. Du corps humain à la biomasse Toi ce que tu cherches c’est des clients Moi si je devais tirer la chasse Tu serais le premier que je pousserai dedans Alors au suivant C’est comme ça que ça marche C’est comme ça que ça tient (je suis content bordel) Que le monde est en marche (ouais je consomme) Que ce monde ne vaut rien (c’est trop top) Alors au suivant Alors au suivant
7.
Elle est si noble ta belle Europe Machine à cash et misanthrope Elle bouffe le cul des plus grandes firmes Tenue en laisse je le confirme La belle Europe méritocrate Chasse gardée des bureaucrates L’austérité en étendard Dans le silence des tours d’ivoire La belle Europe la belle affaire Pile elle gagne et face tu perds L’Europe ce n’est qu’un trait d’union Entre lobbys et commission La belle Europe et sa monnaie Ses chiens de garde et ses relais Editocrates payés grassement Pour la défendre impunément La belle Europe le vrai hold up De la finance et de son biotope Qui dégradent sans ménagement La terre, le sol, les pauvres gens... L’hymne à la joie Y a pas de boutons stop Y a pas de boutons stop Y a pas de boutons stop Nous travaillons pour l’Europe L’Europe est une machine cynique Allergique aux services publics Choisir l’Europe c’est le succès De toute une vie pour la monnaie L’Europe d’Amazon et d’Uber Des monstres froids, les dents de la mer Tentaculaires comme un rhizome Le poison au coeur de l’atome... L’hymne à la joie L’Europe des banques, des pesticides Des dividendes et des subsides Des salariés qui agonisent De la concurrence qu’elle préconise La belle Europe des commissaires Des équilibres budgétaires Servir la soupe aux actionnaires Voilà son ambition première L’hymne à la joie L’hymne à la joie Y a pas de boutons stop Y a pas de boutons stop Y a pas de boutons stop Nous travaillons pour l’Europe Nous travaillons pour l’Europe Tout est si triste quand on renonce Aux libertés du plus grand nombre La démission comme seule réponse A cette colère qui nous encombre L’injustice aux creux des reins On attend la résurrection Tel le feu prométhéen Qui réchaufferait nos illusions
8.
Il est 8h 03:02
Il est huit heures je vais sombrer Disparaître de la surface Couler sans jamais remonter M’écrouler sans laisser de traces Il est 8 heures sans déconner Je crois qu’aujourd’hui je me surpasse Qu’est-ce que c’est que ce début de journée Où j’ai le vertige de mes angoisses J’envoie des cris des SOS J’émets des appels de détresse (Allo ?) Je paye le prix des mes faiblesses Je le paye cash et en espèces (Il y a quelqu’un ?) Tout se délite comme une promesse Je me dilue dans la tristesse (Vous m’entendez ?) C’est aujourd’hui que je me blesse Que le réel me tient en laisse Il est huit heures je devrais me méfier Un peu comme le feu de la glace De ce fichu début de journée Où je vois les nuages qui s’entassent Il est huit heures je suis consterné Je m’éparpille comme des bris de glace Dans mon salon je suis cerné Par tous les regrets que j’embrasse J’envoie des cris des SOS J’émets des appels de détresse (Allo ?) Je paye le prix des mes faiblesses Je le paye cash et en espèces (Il y a quelqu’un ?) Tout se délite comme une promesse Je me dilue dans la tristesse (Vous m’entendez ?) C’est aujourd’hui que je me blesse Que le réel me tient en laisse Il est huit heures et je suis figé Avec ma tête de victime Je me sens pas bien je vais plonger Le cœur au bord de l’abîme Je ne vois plus rien je suis décalqué Face au reflet que j’imprime Je prends des droites et des crochets Comme un boxeur qui déprime Il est 8 heures je suis submergé Par toutes les vagues du temps qui passe Dans mon jardin toutes mes pensées Sont solitaires ou la tête basse Il est 8 heures je vais couler Disparaître de la surface Qu’est ce que c’est que ce début de journée Où j’ai le vertige de mes angoisses ! Où j’ai le vertige du temps qui passe ! Il est 8H.
9.
Sonya 03:07
Sonya je porte en moi Une souffrance indocile Cette tache, cette croix Cette marque indélébile Tout est si lourd à chaque pas À chaque pas où je nous vois On vient de loin Sonya On vient loin J’ai parcouru tant de déserts Dans cette solitude aride Je marche encore vers cette lumière Sous la lune timide au cœur vide Dans le froid brûlant du silence Je crie ton nom comme l’absence… On vient de loin Sonya On vient de loin... Sonya mon coeur bat Il ne bat que pour toi Sonya mon coeur bat Il ne bat que pour toi Sonya je porte en moi Des étoiles mornes si fragiles Sur cette terre sans soleil Où tous les astres me sont hostiles J’ai défié la loi Sonya J’ai embrassé l’exil Je suis né pauvre selon Luc Tel Lazare dans l’évangile Mais sache que mon coeur bat Sonya Le jour je te vois La nuit je te porte à bout de bras J’ai la musique de ta voix Qui me fait survivre ici bas Je n’ai pas peur de demain Je n’ai même plus peur de moi On vient de loin Sonya On vient de loin... Sonia mon coeur bat Il ne bat que pour toi Sonya mon coeur bat Il ne bat que pour toi Sonya je porte en moi Des étoiles mornes si fragiles Sur cette terre sans soleil Où tous les astres me sont hostiles J’ai défié la loi Sonya J’ai embrassé l’exil Je suis né pauvre selon Luc Tel Lazare dans l’évangile Sonya je porte en moi Les yeux aveugles de la nuit Les hivers tristes des soleils froids Le feu éteint d’un ciel maudit J’ai défié la loi Sonya J’ai voulu être roi J’ai bu l’amour au fond de toi Mais sache que mon coeur bat
10.
Le démon 03:39
Il t’en faut tous les jours un peu plus Mais dis moi pourquoi hein? Est-ce que tu le sais toi pourquoi ? Pourquoi est-ce que tu te saignes À te consacrer corps et âmes à ta démolition En étant jamais le dernier à penser à ta gueule ? T’en veux encore ? (Le démon) Il t’en faut tous les jours un peu plus Mais donne moi une bonne raison, juste une putain ? Non mais tu t’es vu ? Tu te donnes tellement de mal à rater ta vie Qu’à l’arrivée c’est même pas l’escalade qui te permet de goûter à la chute Alors ouvre les yeux bordel ! (Le démon) Il t’en faut tous les jours un peu plus, Alors tu forces sur l’alcool, le vertige Et puis bah forcément que tu t’aimes de moins en moins T’es submergé par la nostalgie et son goût métallique T’es débordé par ces années qui s’échappent pendant que tu fais du surplace. Il t’en faut tous les jours un peu plus, Parce que tu sais pas t’arrêter Ta vie elle est comme ce gouffre qui n’est jamais rassasié Car la seule chose qui fonctionne chez toi c’est le déni Le déni pour museler le remord et puis basta Il t’en faut tous les jours un peu plus c’est ça ? Mais alors explique moi pourquoi tu laisses le vide liquider ton empire Tu sais pourquoi ? Parce que t’as peur, t’as été élevé par la peur Cette salope sans visage qui hurle et qui se répand dans ton ventre... Mais bientôt la chute Bientôt la chute Faut arrêter de se mentir je crois bien Car ce reflet que tu affrontes dans ce miroir c’est bien toi Avec tes failles, tes secrets et ces pupilles zébrées par le doute La vérité elle est dans tes mains, dans tes actes, dans tes prises de décision Pas dans ces printemps tristes que tu célèbres à tout va En te donnant cet air important La douleur elle elle va rester, elle trahit jamais la douleur Elle va te coller au train comme une plaie qui veut pas cicatriser Comme ce dernier verre où tu vas tout oublier Alors il t’en faut tous les jours un peu plus c’est ça ? Est-ce que t’es vraiment sûr d’avoir les couilles d’affronter Cette réalité pour une fois ? Tu n’as qu’une vie, qu’une opportunité, alors saisis-la et apprends à regarder tout droit Tu veux parler de tes démons ? De ces racines du mal qui bourgeonnent dans ton corps fatigué ? Mais qu’est-ce que tu crois ? Tu crois que t’es tout seul à en prendre plein la gueule ? Tu crois que t’es tout seul à régurgiter La honte de ces promesses qu’on a pas su honorer ? Moi aussi j’ai envie de chialer Mais bon la vérité c’est qu’on a pas le choix Thèse antithèse dépassement, Tu comprends ça ou pas ? Que la vie parfois nous impose des obstacles Qui nous permettent de nous sublimer et d’éviter la débâcle Alors prends soin de toi au lieu de te dénigrer Parce que ça personne peut le faire à ta place Personne peut le faire à ta place
11.
Tout ce que tu imagines est réel invisible L’armée des ombres chasse Toutes les données qui prolifèrent Elle analyse et puis elle classe Toutes les empreintes que tu peux faire L’armée des ombres casse À coups de codes et de laser Toutes les portes qui cadenassent Tous nos secrets, tous nos mystères C’est toi qu’elle veut C’est toi C’est toi l’enjeu C’est toi L’armée des ombres flotte Comme la figure tutélaire Silencieuse sans bruit de bottes La surveillance est planétaire L’armée des ombres piste Dans des langages qui nous sidèrent Tous les possibles qui existent Pour déchiffrer ton caractère C’est toi qu’elle veut L’armée des ombres C’est toi l’enjeu L’avenir est sombre C’est toi qu’elle veut L’armée des ombres C’est toi l’enjeu L’armée des ombres Tout ce que tu imagines est réel invisible L’armée des ombres cible Le cœur qui bat de la fourmilière Car ton désir est comestible La reine sait ce qu’elle doit faire L’armée des ombres brille Au coeur des centrales nucléaires Qui la nourrissent comme leur petite fille Qui la chérissent comme un petit frère C’est toi qu’elle veut L’armée des ombres C’est toi l’enjeu L’avenir est sombre C’est toi qu’elle veut L’armée des ombres C’est toi l’enjeu L’armée des ombres Tout ce que tu imagines est réel Seuls face à la machine Seuls face au cercle Du silice dans la poitrine Les algos nous encerclent Seuls face à la doctrine Seuls face à l’enfer La technologie nous domine La technologie nous enferme L’armée des ombres place Des satellites dans l’univers Elle surveille tout ce qui se passe Elle connaît ton père et ta mère L’armée des ombres pille Toutes les ressources de la terre Car elle vénère tout ce qui brille Elle te fera mordre la poussière C’est toi qu’elle veut C’est toi C’est toi l’enjeu C’est toi
12.
« Avec tout ce qui est biotechnologie D’ici quelques années voire quelques dizaines d’année On en aura fini avec la mort Dans quelques années Ça me parait extrêmement… C’est même pas une utopie C’est un cauchemar » L’homme augmenté S’avance vers toi Il est dopé, déterminé À t’écraser, te dominer Comme la vermine que tu n’es pas L’homme augmenté Te laisse le choix De te soumettre ou de périr Il est blindé, il est armé Tu es l’esclave, il est le roi L’homme augmenté C’est ton futur Quoiqu’il en soit la dictature De vivre vieux en bonne santé De contourner l’humanité L’homme augmenté Sera demain la nouvelle norme De l’homme en forme La sélection sera drastique Les mutations seront génétiques L’homme augmenté Sera celui qu’on a trié, sélectionné Sur le volet parmi les forts Comme un leader incontesté L’homme augmenté Fera la loi À terme tout le monde suivra La fin du jour et du soleil Seront le nouveau chemin de croix L’homme augmenté Te tend les bras Il veut ton sang et le prendra Des processeurs au creux du coeur Un surhomme à l’air supérieur L’homme augmenté Prendra le pouvoir Par l’argent et le savoir Il se droguera dans les couloirs Tout sera triste et dérisoire L’homme augmenté N’a plus le choix Il doit apprendre toujours plus vite Des mises à jour dont il profite Ne lui donneront aucune limite L’homme augmenté L’entends-tu ? L’entends-tu battre ? Le coeur de la rage Le coeur de la machine Le cri des métaux lourds L’homme augmenté pose ses larves La machine et le cercle On m’a programmé pour te ressembler, pour t’aspirer, Dupliquer chaque ligne de code pour modifier tes pensées On m’a programmé pour te détruire Pour me reproduire À l’infini dans chacune de tes cellules On m’a programmé pour que je te ressemble. Je sais ce que tu es, ce que tu fuis, ce que tu redoutes On m’a programmé pour te remplacer Tu étais quelqu’un et maintenant tu es moi Tu étais quelqu’un et maintenant tu es moi Tu étais quelqu’un et maintenant tu es moi

credits

released October 21, 2022

MAUN: Guitare & Chant
BLEACH: Guitare & Choeurs
HACEN DJEGHBAL: Basse
ALBATTOR: Batterie

Prises batterie par Olivier Reyre | Onde Source Studio

Prises guitares, basse et chant: DEMAGO

Mixage et Mastering Album: Hk Krauss | Vamacara Studio

Artwork : Audrey Abrahamian

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DEMAGO Paris, France

Après un 1er album, Hôpital, salué par la critique, une tournée, du silence: DEMAGO est de retour.

Plus mûr mais pas moins inspiré, enrichi de multiples collaborations, DEMAGO revient frapper « BatTement ».

Chanson à textes, électrisée par un mélange radioactif de rock et de hip-hop. Matière littéraire en fusion, modernité de la production, le tout servi par une interprétation hyper sensible.
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