1. |
Qui vivra verra
02:56
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On vit dans une époque formidable
Ou l’on avance tous ventre à terre
La connerie est inévitable
Une petite phrase et c’est la guerre
Il ne faut pas contester l’ordre
Ne pas contester le capital
Respecter ça à la lettre
Tu as compris ?
Il ne faut pas parler de complot
Ne pas parler de religion,
Ne pas dessiner le prophète
Il vaut mieux
Ne pas critiquer l’Homme blanc
Ne pas critiquer l’histoire
Ne pas parler sans connaître
C’est clair
Il ne faut jamais se mouiller
Militer pour le progrès
Ne pas susciter de mal être
Surtout pas !
Il ne faut plus rien dire du tout
Alors ferme-la !
Il ne faut plus rien dire
Il ne faut plus rien dire
Il ne faut plus rien faire
Il faut juste se taire
On vit dans une époque formidable
Il ne faut pas faire de vagues
Ne pas dire ce que l’on pense
Rester bien à sa place et paraître
Et ben t’as compris !
Au risque de se faire lyncher
Sur les réseaux sociaux
Par les petits chiens et leurs maitres
Ouh il est vénère !
Il faut dire que c’était mieux avant
Que l’on pouvait tout dire
Pour éviter les tempêtes
Et ben voilà !
Voilà la gueule de la modernité
Où toutes les paroles
Finissent dans la cuvette
Euh ça c’est vulgaire
Il ne faut plus rien dire du tout
Alors ferme-la !
Il ne faut plus rien dire
Il ne faut plus rien dire
Il ne faut plus rien faire
Il faut juste se taire
On vit dans une époque formidable
J’aime la police de la pensée
J’aime la police
J’adore !
J’aime la police de la pensée
J’aime la police
Allez répète après moi
Vive la police
Il ne faut plus rien dire
Il ne faut plus rien faire
Il faut juste se taire
On vit dans une époque formidable
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2. |
Jim
03:02
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Jim tu sais très bien
Tu cours après ta vie
Ton désir s'est éteint
Tu as perdu l'envie
Jim tu sais très bien
Tant que le cœur bat fort
Dans le creux de tes mains
Une étoile brille encore
Jim tu sais trop bien
Que sur les murs de l'enfance
On n'y écrit plus rien
Tant les regrets sont immenses...
Tu peux te relever ou te laisser mourir
Allez Jim
Allez
Le ciel peut s'écrouler
Et il nous faut tout recommencer
Allez Jim
Allez
Le ciel peut s'effondrer
On doit toujours se relever
Tu es l'enfant des étoiles
Jim tu sais très bien
C'est face aux doutes, aux béances
Qu'il faut serrer les poings
Et briser le silence
Jim tu sais très bien
Que sur ton cœur étonné
A fleuri le chagrin
D'une enfance volée
Jim tu sais trop bien
Que dans tes yeux cette absence
S'allume comme un témoin
Tant les regrets sont immenses
Tu peux te relever ou te laisser mourir
Allez Jim
Allez
Le ciel peut s'écrouler
Et il nous faut tout recommencer
Allez Jim
Allez
Le ciel peut s'effondrer
On doit toujours se relever
Tu es l'enfant des étoiles
Il te faudra la patience
Quand tu goûteras la défaite
Tu redouteras la violence
Des sentiments qui te guettent
La morsure froide de l'échec
T'a ceinturé en plein vol
C'est une plaie qu'on dissèque
Comme on retourne le sol
C'est à toi choisir
La terre brûlée ou la cire
Tu peux te relever
Ou te laisser mourir
Allez Jim
Allez
Le ciel peut s'écrouler
Et il nous faut tout recommencer
Allez Jim
Allez
Le ciel peut s'effondrer
On doit toujours se relever
Tu es l'enfant des étoiles
Il te faudra du courage
Pour regagner les sommets
Il te faudra de la rage
Pour ne pas renoncer
Il te faudra l'insolence
Pour affronter le rejet
Et une putain d'endurance
Pour inspirer le respect
Entre les larmes et les cendres
Les batailles et le glas
Il n'y a qu'un homme à défendre
Et cet homme c'est toi
Tant que le coeur bat encore
Se relever et combattre
Jim c'est à toi de choisir
C'est à toi de te battre
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3. |
La chute d'Icare
02:53
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Je me revois j’avais 5 ans
Je courais vers papa et maman
J’étais si jeune si innocent
Je vivais libre et insouciant
On est si beau, on est si grand
Dans le regard de ses parents
Aucun nuage et du beau temps
La vie est belle comme un enfant
Tout est calme
Tout est calme
Avant la tempête
Puis on grandit beaucoup trop vite
Avec la rage et les tourments
Y a que le bonheur qui vous évite
Et la tristesse qui vous attend
Et à 20 ans on part en vrille
Comme on se noie dans l’océan
On prend des droites, des banderilles
On brûle la vie en la fumant...
À 30 ans j’ai saigné et j’ai souhaité ma mort
La tristesse infusant dans chaque tissu du corps
J’ai soigné l’enfant qui étouffait en moi
J’ai dû payer ma dette, ravalé mes renvois
J’ai dû me trouver pour me rendre visible
J’ai dû m’acharner, fracturer l’indicible
Le néant au bord du précipice
J’ai décidé de sauter pour m’éviter le pire
À 40 ans c’est le bilan
Je regarde ma vie comme un instant
Comme une photo en noir et blanc
Où tout s’efface avec le temps
J’ai encore l’envie de vivre
De courir après l’aurore
J’ai encore la joie de vivre
Celle qui emmerde la mort
J’ai encore envie de rire
Que mes tympans se perforent
J’ai encore envie d’écrire
Avec la rage au creux du corps
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4. |
Le frisson du vent
03:28
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Est-ce que tu l’entends
Le murmure balafré de nos vies ? (La violence)
Est-ce que tu l’entends
Le frisson du vent qui sévit ? (La démence)
Est-ce que tu l’entends
La fracture ouverte du monde ? (L’ignorance)
Est-ce que tu l’entends
L’écho perdu des âmes vagabondes ?
Il y en a ras le cul
Des hashtags, des « je suis » et des bougies… (Face contre terre)
Il y en a ras le cul
Des hommages, des slogans et des oublis...
L’entendez-vous?
Entendez-vous les dissidents, les sirènes de la vanité
Les visages au loin vont bientôt s’effacer… Au loin
Entendez-vous les dissidents, les sirènes de la vanité
Les visages au loin vont bientôt s’effacer au loin
(Le frisson du vent)
Est-ce que tu l’entends ?
La colère qui hurle après la peine (La vengeance)
Est-ce que tu l’entends ?
Le sanglot rougi par la braise… (La souffrance)
Est-ce que tu l’entends ?
La battue des chiens dans les plaines ? (L’urgence)
Est-ce que tu l’entends
Le cœur lourd de nos pas dans la glaise ?
Il y en a ras le cul
Des hashtags, des « je suis » et des bougies... (Face contre terre)
Il y en a ras le cul
Des hommages, des nuits blanches et on oublie...
L’Entendez-vous ?
Entendez-vous les dissidents, les sirènes de la vanité
Les visages au loin vont bientôt s’effacer… Au loin
Entendez-vous les dissidents, les sirènes de la vanité
Les visages au loin vont bientôt s’effacer… Au loin
Entendez-vous les dissidents, les sirènes de la vanité
Les visages au loin vont bientôt s’effacer… Au loin
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5. |
Camarade X
03:55
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Elle se l’est dit ce matin là
Que la direction avait eu raison d’elle
Qu’elle avait été supprimée comme on nettoie une tache à la javel
Elle se l’est dit ce matin là
A la lumière de son humanité salie
Qu’elle était née pour galérer
Pour ramasser les miettes et les soucis
Elle se l’est dit ce matin là
Que quitte à crever elle allait mourir fière
Qu’elle allait pas finir poussière
Comme une victime ou comme une serpillière
Elle se l’est dit ce matin là (Bats-toi)
Elle se l’est dit ce matin
Elle s’est dit mais
Pourquoi est-ce que je détruis mes rêves ?
Pourquoi j’embrasse tant de fatalités ?
Pourquoi est-ce que le soleil se lève
Pour dresser l’éloge de la rapacité ?
Pourquoi n’ai je droit qu’à la brutalité
Quand d’autres ramassent tout sans jamais se pencher
Pourquoi bordel
Pourquoi ?
Oh camarade relève toi
Oh camarade mon capitaine
Oh camarade révèle toi
Tu n’es que l’ombre de toi même
Elle se l’est dit ce matin là
En regardant le ciel les yeux rougis
Qu’elle n’avait plus la force
Qu’elle n’avait plus l’envie
Elle se l’est dit ce matin là
Qu’une angoisse fleurissait en elle comme un cancer
Qu’elle donnerait tout
Pour pleurer dans les bras de son père
Elle se l’est dit ce matin là
Elle se l’est dit ce matin (Bats-toi)
Elle s’est dit mais
Pourquoi est-ce que je détruis mes rêves
Pourquoi j’embrasse tant de fatalités
Pourquoi est-ce que le soleil se lève
Pour cracher sa haine et sa cupidité
Pourquoi n’ai je droit qu’à la brutalité
Quand d’autres ramassent tout sans jamais se pencher
Pourquoi bordel pourquoi ?
Oh camarade relève toi
Oh camarade mon capitaine
Camarade révèle toi
Tu n’es que l’ombre de toi même
Personne camarade
Personne ne viendra t’aider
Elle se l’est dit ce matin là
Qu’elle frôlait l’écœurement au travail
Face au harcèlement des machines aveugles
Fouillant en elle comme on arrache les racines du mal
Elle se l’est dit ce matin là
En marchant sous ce ciel de traîne
Qu’elle méritait des jours heureux
Un petit coin de ciel bleu
Elle se l’est dit ce matin là
Que la fin de l’histoire restait encore à écrire
Qu’elle allait pas lâcher parce que lutter c’est vivre
Elle se l’est dit ce matin là
Face au désespoir visqueux
Qui lui arrachait ses larmes
Que la partie était pas encore perdue
Qu’elle irait jusqu’au bout
Qu’elle se battrait pour ses gosses
Elle se l’est dit ce matin là
Qu’elle était prête à combattre
Qu’elle tomberait debout
Qu’elle était faite pour se battre
Elle se l’est dit ce matin là
Le visage fermé par la rage
Qu’elle rendrait coups pour coups
Mais qu’elle reprendrait l’avantage
Elle se l’est dit ce matin là
Oh que plus jamais personne
Ne lui dirait ce qu’elle doit faire
Ne la prendrait pour une conne
Elle se l’est dit ce matin là
Que pour elle c’était fini
Qu’elle allait frapper bien fort
Frapper le coeur de la nuit
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6. |
Au suivant
02:57
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Tout va bien c’est indéniable
Quand c’est le marché qui décide
J’achète je vends je suis content
T’as l’air en tout cas
On est tous interchangeable
Sans idéal sans engagement
Je veux pas d’amour mais de l’argent
Ben normal quoi !
On est tous pièces détachables
Des roues de secours, des éléments
Personne n’est indispensable, évidemment
Beh c’est super !
Alors au suivant au suivant
C’est chacun sur sa route
Au suivant au suivant
Chacun pour soi et Dieu pour tous
Au suivant au suivant
Allez viens rejoins la troupe
En suivant le chacun pour sa gueule.
C’est comme ça que ça marche
Je consomme mais responsable
Dans ce monde c’est formidable
On est soit pute ou soit client… (La poésie c’est important)
Tous fusibles et tous jetables
Personne n’est irremplaçable
Tu deviens robot, tu deviens mutant… (Salut tout le monde)
Alors au suivant au suivant
C’est chacun sur sa route
Au suivant au suivant
Chacun pour soi et Dieu pour tous
Au suivant au suivant
Allez viens rejoins la troupe
En suivant le chacun pour sa gueule… (ça va tu suis?)
Alors respire et prends ton shoot
Plus on est con moins on s’en doute
Faut consommer oui coûte que coûte
Payer Vinci sur l’autoroute...
On est comme des bagages en soute
On nous empile, on nous déroute
Alors au suivant et chacun sur sa route
C’est comme ça que ça marche (et ouais ma gueule)
C’est comme qu’on te tient
Que le monde est en marche (alors ? heureux ?)
Que ce monde ne vaut rien
Alors au suivant
Toi ce que tu veux c’est de la caillasse
T’es pas là pour les sentiments
Pour toi oui c’est comme que ça se passe
Car tout s’achète et tout se vend..
Du corps humain à la biomasse
Toi ce que tu cherches c’est des clients
Moi si je devais tirer la chasse
Tu serais le premier que je pousserai dedans
Alors au suivant
C’est comme ça que ça marche
C’est comme ça que ça tient (je suis content bordel)
Que le monde est en marche (ouais je consomme)
Que ce monde ne vaut rien (c’est trop top)
Alors au suivant
Alors au suivant
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7. |
L'hymne à la joie
02:57
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Elle est si noble ta belle Europe
Machine à cash et misanthrope
Elle bouffe le cul des plus grandes firmes
Tenue en laisse je le confirme
La belle Europe méritocrate
Chasse gardée des bureaucrates
L’austérité en étendard
Dans le silence des tours d’ivoire
La belle Europe la belle affaire
Pile elle gagne et face tu perds
L’Europe ce n’est qu’un trait d’union
Entre lobbys et commission
La belle Europe et sa monnaie
Ses chiens de garde et ses relais
Editocrates payés grassement
Pour la défendre impunément
La belle Europe le vrai hold up
De la finance et de son biotope
Qui dégradent sans ménagement
La terre, le sol, les pauvres gens...
L’hymne à la joie
Y a pas de boutons stop
Y a pas de boutons stop
Y a pas de boutons stop
Nous travaillons pour l’Europe
L’Europe est une machine cynique
Allergique aux services publics
Choisir l’Europe c’est le succès
De toute une vie pour la monnaie
L’Europe d’Amazon et d’Uber
Des monstres froids, les dents de la mer
Tentaculaires comme un rhizome
Le poison au coeur de l’atome...
L’hymne à la joie
L’Europe des banques, des pesticides
Des dividendes et des subsides
Des salariés qui agonisent
De la concurrence qu’elle préconise
La belle Europe des commissaires
Des équilibres budgétaires
Servir la soupe aux actionnaires
Voilà son ambition première
L’hymne à la joie
L’hymne à la joie
Y a pas de boutons stop
Y a pas de boutons stop
Y a pas de boutons stop
Nous travaillons pour l’Europe
Nous travaillons pour l’Europe
Tout est si triste quand on renonce
Aux libertés du plus grand nombre
La démission comme seule réponse
A cette colère qui nous encombre
L’injustice aux creux des reins
On attend la résurrection
Tel le feu prométhéen
Qui réchaufferait nos illusions
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8. |
Il est 8h
03:02
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|||
Il est huit heures je vais sombrer
Disparaître de la surface
Couler sans jamais remonter
M’écrouler sans laisser de traces
Il est 8 heures sans déconner
Je crois qu’aujourd’hui je me surpasse
Qu’est-ce que c’est que ce début de journée
Où j’ai le vertige de mes angoisses
J’envoie des cris des SOS
J’émets des appels de détresse
(Allo ?)
Je paye le prix des mes faiblesses
Je le paye cash et en espèces
(Il y a quelqu’un ?)
Tout se délite comme une promesse
Je me dilue dans la tristesse
(Vous m’entendez ?)
C’est aujourd’hui que je me blesse
Que le réel me tient en laisse
Il est huit heures je devrais me méfier
Un peu comme le feu de la glace
De ce fichu début de journée
Où je vois les nuages qui s’entassent
Il est huit heures je suis consterné
Je m’éparpille comme des bris de glace
Dans mon salon je suis cerné
Par tous les regrets que j’embrasse
J’envoie des cris des SOS
J’émets des appels de détresse
(Allo ?)
Je paye le prix des mes faiblesses
Je le paye cash et en espèces
(Il y a quelqu’un ?)
Tout se délite comme une promesse
Je me dilue dans la tristesse
(Vous m’entendez ?)
C’est aujourd’hui que je me blesse
Que le réel me tient en laisse
Il est huit heures et je suis figé
Avec ma tête de victime
Je me sens pas bien je vais plonger
Le cœur au bord de l’abîme
Je ne vois plus rien je suis décalqué
Face au reflet que j’imprime
Je prends des droites et des crochets
Comme un boxeur qui déprime
Il est 8 heures je suis submergé
Par toutes les vagues du temps qui passe
Dans mon jardin toutes mes pensées
Sont solitaires ou la tête basse
Il est 8 heures je vais couler
Disparaître de la surface
Qu’est ce que c’est que ce début de journée
Où j’ai le vertige de mes angoisses !
Où j’ai le vertige du temps qui passe !
Il est 8H.
|
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9. |
Sonya
03:07
|
|||
Sonya je porte en moi
Une souffrance indocile
Cette tache, cette croix
Cette marque indélébile
Tout est si lourd à chaque pas
À chaque pas où je nous vois
On vient de loin Sonya
On vient loin
J’ai parcouru tant de déserts
Dans cette solitude aride
Je marche encore vers cette lumière
Sous la lune timide au cœur vide
Dans le froid brûlant du silence
Je crie ton nom comme l’absence…
On vient de loin Sonya
On vient de loin...
Sonya mon coeur bat
Il ne bat que pour toi
Sonya mon coeur bat
Il ne bat que pour toi
Sonya je porte en moi
Des étoiles mornes si fragiles
Sur cette terre sans soleil
Où tous les astres me sont hostiles
J’ai défié la loi Sonya
J’ai embrassé l’exil
Je suis né pauvre selon Luc
Tel Lazare dans l’évangile
Mais sache que mon coeur bat Sonya
Le jour je te vois
La nuit je te porte à bout de bras
J’ai la musique de ta voix
Qui me fait survivre ici bas
Je n’ai pas peur de demain
Je n’ai même plus peur de moi
On vient de loin Sonya
On vient de loin...
Sonia mon coeur bat
Il ne bat que pour toi
Sonya mon coeur bat
Il ne bat que pour toi
Sonya je porte en moi
Des étoiles mornes si fragiles
Sur cette terre sans soleil
Où tous les astres me sont hostiles
J’ai défié la loi Sonya
J’ai embrassé l’exil
Je suis né pauvre selon Luc
Tel Lazare dans l’évangile
Sonya je porte en moi
Les yeux aveugles de la nuit
Les hivers tristes des soleils froids
Le feu éteint d’un ciel maudit
J’ai défié la loi Sonya
J’ai voulu être roi
J’ai bu l’amour au fond de toi
Mais sache que mon coeur bat
|
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10. |
Le démon
03:39
|
|||
Il t’en faut tous les jours un peu plus
Mais dis moi pourquoi hein?
Est-ce que tu le sais toi pourquoi ?
Pourquoi est-ce que tu te saignes
À te consacrer corps et âmes à ta démolition
En étant jamais le dernier à penser à ta gueule ?
T’en veux encore ?
(Le démon)
Il t’en faut tous les jours un peu plus
Mais donne moi une bonne raison, juste une putain ?
Non mais tu t’es vu ?
Tu te donnes tellement de mal à rater ta vie
Qu’à l’arrivée c’est même pas l’escalade qui te permet de goûter à la chute
Alors ouvre les yeux bordel !
(Le démon)
Il t’en faut tous les jours un peu plus,
Alors tu forces sur l’alcool, le vertige
Et puis bah forcément que tu t’aimes de moins en moins
T’es submergé par la nostalgie et son goût métallique
T’es débordé par ces années qui s’échappent pendant que tu fais du surplace.
Il t’en faut tous les jours un peu plus,
Parce que tu sais pas t’arrêter
Ta vie elle est comme ce gouffre qui n’est jamais rassasié
Car la seule chose qui fonctionne chez toi c’est le déni
Le déni pour museler le remord et puis basta
Il t’en faut tous les jours un peu plus c’est ça ?
Mais alors explique moi pourquoi tu laisses le vide liquider ton empire
Tu sais pourquoi ?
Parce que t’as peur, t’as été élevé par la peur
Cette salope sans visage qui hurle et qui se répand dans ton ventre...
Mais bientôt la chute
Bientôt la chute
Faut arrêter de se mentir je crois bien
Car ce reflet que tu affrontes dans ce miroir c’est bien toi
Avec tes failles, tes secrets et ces pupilles zébrées par le doute
La vérité elle est dans tes mains, dans tes actes, dans tes prises de décision
Pas dans ces printemps tristes que tu célèbres à tout va
En te donnant cet air important
La douleur elle elle va rester, elle trahit jamais la douleur
Elle va te coller au train comme une plaie qui veut pas cicatriser
Comme ce dernier verre où tu vas tout oublier
Alors il t’en faut tous les jours un peu plus c’est ça ?
Est-ce que t’es vraiment sûr d’avoir les couilles d’affronter
Cette réalité pour une fois ?
Tu n’as qu’une vie, qu’une opportunité, alors saisis-la et apprends à regarder tout droit
Tu veux parler de tes démons ?
De ces racines du mal qui bourgeonnent dans ton corps fatigué ?
Mais qu’est-ce que tu crois ?
Tu crois que t’es tout seul à en prendre plein la gueule ?
Tu crois que t’es tout seul à régurgiter
La honte de ces promesses qu’on a pas su honorer ?
Moi aussi j’ai envie de chialer
Mais bon la vérité c’est qu’on a pas le choix
Thèse antithèse dépassement,
Tu comprends ça ou pas ?
Que la vie parfois nous impose des obstacles
Qui nous permettent de nous sublimer et d’éviter la débâcle
Alors prends soin de toi au lieu de te dénigrer
Parce que ça personne peut le faire à ta place
Personne peut le faire à ta place
|
||||
11. |
L'armée des ombres
03:37
|
|||
Tout ce que tu imagines est réel
invisible
L’armée des ombres chasse
Toutes les données qui prolifèrent
Elle analyse et puis elle classe
Toutes les empreintes que tu peux faire
L’armée des ombres casse
À coups de codes et de laser
Toutes les portes qui cadenassent
Tous nos secrets, tous nos mystères
C’est toi qu’elle veut
C’est toi
C’est toi l’enjeu
C’est toi
L’armée des ombres flotte
Comme la figure tutélaire
Silencieuse sans bruit de bottes
La surveillance est planétaire
L’armée des ombres piste
Dans des langages qui nous sidèrent
Tous les possibles qui existent
Pour déchiffrer ton caractère
C’est toi qu’elle veut
L’armée des ombres
C’est toi l’enjeu
L’avenir est sombre
C’est toi qu’elle veut
L’armée des ombres
C’est toi l’enjeu
L’armée des ombres
Tout ce que tu imagines est réel
invisible
L’armée des ombres cible
Le cœur qui bat de la fourmilière
Car ton désir est comestible
La reine sait ce qu’elle doit faire
L’armée des ombres brille
Au coeur des centrales nucléaires
Qui la nourrissent comme leur petite fille
Qui la chérissent comme un petit frère
C’est toi qu’elle veut
L’armée des ombres
C’est toi l’enjeu
L’avenir est sombre
C’est toi qu’elle veut
L’armée des ombres
C’est toi l’enjeu
L’armée des ombres
Tout ce que tu imagines est réel
Seuls face à la machine
Seuls face au cercle
Du silice dans la poitrine
Les algos nous encerclent
Seuls face à la doctrine
Seuls face à l’enfer
La technologie nous domine
La technologie nous enferme
L’armée des ombres place
Des satellites dans l’univers
Elle surveille tout ce qui se passe
Elle connaît ton père et ta mère
L’armée des ombres pille
Toutes les ressources de la terre
Car elle vénère tout ce qui brille
Elle te fera mordre la poussière
C’est toi qu’elle veut
C’est toi
C’est toi l’enjeu
C’est toi
|
||||
12. |
L'homme augmenté
06:20
|
|||
« Avec tout ce qui est biotechnologie
D’ici quelques années voire quelques dizaines d’année
On en aura fini avec la mort
Dans quelques années
Ça me parait extrêmement…
C’est même pas une utopie
C’est un cauchemar »
L’homme augmenté
S’avance vers toi
Il est dopé, déterminé
À t’écraser, te dominer
Comme la vermine que tu n’es pas
L’homme augmenté
Te laisse le choix
De te soumettre ou de périr
Il est blindé, il est armé
Tu es l’esclave, il est le roi
L’homme augmenté
C’est ton futur
Quoiqu’il en soit la dictature
De vivre vieux en bonne santé
De contourner l’humanité
L’homme augmenté
Sera demain la nouvelle norme
De l’homme en forme
La sélection sera drastique
Les mutations seront génétiques
L’homme augmenté
Sera celui qu’on a trié, sélectionné
Sur le volet parmi les forts
Comme un leader incontesté
L’homme augmenté
Fera la loi
À terme tout le monde suivra
La fin du jour et du soleil
Seront le nouveau chemin de croix
L’homme augmenté
Te tend les bras
Il veut ton sang et le prendra
Des processeurs au creux du coeur
Un surhomme à l’air supérieur
L’homme augmenté
Prendra le pouvoir
Par l’argent et le savoir
Il se droguera dans les couloirs
Tout sera triste et dérisoire
L’homme augmenté
N’a plus le choix
Il doit apprendre toujours plus vite
Des mises à jour dont il profite
Ne lui donneront aucune limite
L’homme augmenté
L’entends-tu ?
L’entends-tu battre ?
Le coeur de la rage
Le coeur de la machine
Le cri des métaux lourds
L’homme augmenté pose ses larves
La machine et le cercle
On m’a programmé pour te ressembler, pour t’aspirer,
Dupliquer chaque ligne de code pour modifier tes pensées
On m’a programmé pour te détruire
Pour me reproduire
À l’infini dans chacune de tes cellules
On m’a programmé pour que je te ressemble.
Je sais ce que tu es, ce que tu fuis, ce que tu redoutes
On m’a programmé pour te remplacer
Tu étais quelqu’un et maintenant tu es moi
Tu étais quelqu’un et maintenant tu es moi
Tu étais quelqu’un et maintenant tu es moi
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DEMAGO Paris, France
Après un 1er album, Hôpital, salué par la critique, une tournée, du silence: DEMAGO est de
retour.
Plus mûr mais pas moins inspiré, enrichi de multiples collaborations, DEMAGO revient frapper « BatTement ».
Chanson à textes, électrisée par un mélange radioactif de rock et de hip-hop. Matière littéraire en fusion, modernité de la production, le tout servi par une interprétation hyper sensible.
... more
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